Stella Maris
La bioluminescence est fascinante.
Elle me révèle des micro-organismes dont je ne me serais jamais préoccupée si ils n’avaient pas émis cette lumière, l’expression même de leur vie.
Observer cette réaction de bioluminescence prend du temps. Les bactéries vivent mais ne libèrent pas tout-de-suite leurs photons, il faut attendre 24 à 48h que le signal soit « donné » par leur quorum sensing, un mécanisme de synchronisation de l’expression de leur luminescence. Cela implique que les bactéries puissent communiquer entre elles, par des signaux moléculaires auto-inducteurs.
Lorsque les bactéries se multiplient, la densité de leur population augmente de même que la concentration de cet auto-inducteur.
Lorsque cette concentration dépasse un certain seuil, le quorum sensing est atteint et le signal, lancé.
Ces bactéries commencent à émettre de la lumière, d’abord timidement, c’est la phase ascendante; puis puissamment, c’est la phase plateau; et tout doucement sur plusieurs jours, la phase descendante.
Dans ce time-lapse, la phase descendante est particulièrement lente… on reste comme subjugué, la lumière devient discrète, parsemée, elle n’est plus qu’un scintillement qui troue ça et là l’obscurité…
Le matériel me fait encore un peu défaut, changer la batterie par exemple ne se fait pas sans heurt pour l’appareil photo… Quelques achats pour y remédier sont sur la liste en souffrance.